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Libération

Partisans du triple effort

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publié le 25 août 2004 à 1h52

Athènes envoyée spéciale

Il y a des sports, comme ça, qui ne sont pas aidés. Prenez le triathlon. C'est un sport de gueux. Vous nagez un kilomètre et demi, puis vous sautez sur un vélo, encore tout dégoulinant, pour rouler pendant 40 km et pour finir, histoire de brûler vos dernières forces, vous courez pendant 10 km. Le vélo, ça fait mal au derrière. Avec le frottement du short mouillé en plus... Une torture. Un boulot de forçat. Comment voulez-vous vendre ça aux parents de jeunes enfants ?

Le vice-président de la fédération essaie d'être convaincant. «La natation, c'est très dur, c'est répétitif. La politique fédérale tente de développer depuis quatre ans une pratique ludique du triathlon qui comporte trois disciplines. On peut varier les entraînements, un jour piscine, un jour vélo, un jour course, raconte Pascal Bildstein. Regardez les morphologies de nos athlètes, leur musculature est complète. Delphine Pelletier, la seule Française à Athènes, est bien proportionnée, elle ne ressemble pas à une cycliste, ni à une nageuse ou à une fondeuse.» C'est vrai que la jeune femme n'a pas le trapèze proéminent ou la cuisse hypertrophiée. De là à penser se reposer sur un vélo quand on en a marre des longueurs en piscine... Ce sport jeune a malgré tout passé la barre des 20 000 licenciés cette année en France.

Exigeant. Comme si l'image de sport très exigeant ne suffisait pas à rebuter les amateurs, il colle aussi au triathlon une image de sport de dopés. Le triathlon est devenu discip