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Libération

Poirier tente de désamorcer

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Le DTN de l'athlétisme français a souligné l'insuffisante préparation psychologique.
publié le 25 août 2004 à 1h52

Athènes envoyé spécial

Hier soir, aucun athlète français n'était encore monté sur le podium, pire encore, Christine Arron et Sylviane Félix se sont fait sèchement éliminer en demi-finales du 200 mètres. Dans l'après-midi, le directeur technique national (DTN) Robert Poirier s'était adressé aux athlètes et à l'encadrement tricolore. «Une réunion habituelle à mi-compétition», a-t-il tenté d'expliquer à la presse sans y croire lui-même. Le DTN récuse l'idée de «crise» mais reconnaît que «le climat aurait pu être meilleur». Evoquant le très bon résultat de Doucouré dans les qualifications du 110 m haies le matin, il a demandé qu'on attende la fin des Jeux avant de tirer des conclusions définitives, «comme le font certains oiseaux de mauvais augure dont le but principal n'est certainement pas d'aider les athlètes». Après ce préambule, le DTN s'est un peu déboutonné sans pour autant tomber l'habit fédéral qui lui impose une certaine réserve vis-à-vis «des athlètes encore en compétition».

Contrecoup. Première évidence : les mauvais résultats sont le contrecoup des succès obtenus aux championnats du monde l'an dernier. On ne fera pas dire au DTN que les athlètes étaient prêts un an trop tôt, mais, admet-il, «le même modèle de préparation pour Paris et Athènes n'a pas eu les mêmes conséquences pour certains». Deux dangers guettaient les médaillés du Stade de France : «Ou ils s'enfermaient dans l'euphorie, ou ils éprouvaient des difficultés à se remotiver parce qu'à Paris tout avait été