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Libération

Jérôme Thomas, amateur de bon coup

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publié le 26 août 2004 à 1h53

Athènes envoyé spécial

Jérôme Thomas ne manque pas une occasion de défendre la boxe amateure, «un truc sain où tu peux perdre et gagner, sans arbitre pourri». La boxe amateure le lui rend bien. Hier, dans la salle de Peristeri, le Picard s'est ouvert la voie du podium des poids mouche (moins de 51 kg) en dominant nettement en quart de finale l'Ouzbek Tulashboy Doniyorov, 25-16 selon le pointage des cinq juges. En 2000, Thomas était finalement reparti de Sydney avec une médaille de bronze. Pour son périple athénien, il faudra voir : demain, il affrontera l'Azerbaïdjanais Fuad Aslanov en demi-finale, l'argent ­ au bas mot ­ en jeu.

Le Jérôme Thomas qui s'est qualifié hier n'a pas grand-chose à voir avec celui de Sydney. «Oui, je suis soulagé. C'était nerveusement très dur, mais je crois que j'ai fait le combat parfait. Il y a quatre ans, je lui serais rentré dans la gueule et je me faisais avoir.» Le Français est resté à distance, tournant autour de son adversaire. Quand Doniyorov a avancé, il s'est fait contrer. Quand il est resté loin, il a pris des directs. Thomas avait toutes les clés, en plus d'un temps d'avance : «Doniyorov est un boxeur tout simple, juste avant de lancer une attaque, il pousse son bras avant vers l'avant. Il fallait que je me désaxe.» Et qu'il fasse preuve d'une patience d'ange.

Aldo Cosentino, entraîneur de l'équipe de France olympique : «Il fallait travailler l'Ouzbek au corps, passer latéralement. Mais Jérôme m'a étonné. Il n'a pas laissé de prise à sa