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Libération

Keita s'invite au sacre de Sanchez

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publié le 27 août 2004 à 1h54

400m haies messieurs

Or : Felix Sanchez (Rep. Dom.)

Argent : Danny McFarlane (Jam.)

Bronze : Naman Keita (Fra)

Et d'une ! En début de soirée, Stéphane Diagana, spécialiste s'il en est de la discipline, y croyait dur comme fer : «Naman va faire une médaille. On l'avait dit : ici à Athènes les victoires ne sont pas à venir de ceux qui étaient les plus attendus.» Aux championnats du monde, à Paris vous aviez aimé Marc Raquil, bronze du 400m. Vous allez adorer Naman Keita, 26 ans, bronze du 400m haies hier. Homme de l'énorme ouf de soulagement poussé en coulisses par toute une délégation anxieuse à l'idée de répéter le zéro médaille de Sydney.

Obligations. De cela le grand, l'immense Naman (1,98 m), entraîné par Hervé Stéphan n'a guère parlé dans la zone mixte. Probablement parce que «dans la bulle» où il dit «s'être enfermé» avant la course, il n'y a pas de place pour les comptes d'apothicaires, les bilans à justifier devant les ministres et les opinions publics. Juste quelques repères, deux-trois obligations qu'on pense devoir respecter pour avoir une chance de partager ensuite la gloire des caïds déjà reconnus, tel Félix Sanchez, le Dominicain, la statue du Commandeur.

Naman Keita avait une certitude : «Je savais qu'il fallait tout donner, donc je suis parti plus vite que d'habitude. Entre la 4e et la 5e haie, j'ai fait une faute mais j'ai continué. Je savais qu'il fallait continuer. A la 8e, j'étais en retard mais à la 8e je ne suis jamais en avance.» Il y a un peu moins de dix mi