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Libération

Les Bleues encore contrées par la Corée

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publié le 28 août 2004 à 1h55

Handball dames

Demi-finale

Corée du Sud-France : 32-31

Trois quarts d'heure avant leur demi-finale face à la France, les handballeuses sud-coréennes se rentraient dedans sans un mot sur le Unfinished Sympathy de Massive Attack, entrecoupant cet exercice purement défensif de brèves onomatopées, les douze joueuses de champ à l'unisson. Tout est fait au millimètre, un seul regard suffit pour mobiliser six filles sur le travail express (5 à 6 secondes, avant de passer à autre chose) d'une phase de jeu. Le coach n'intervient même pas.

Bête noire. Vendredi soir, à Helliniko, les Bleues retrouvaient leur éternelle bête noire ­ défaite en poule en début de semaine, défaite à Sydney ­ dans une salle aux deux tiers vide, sans leur gardienne Valérie Nicolas, victime d'une rupture des ligaments croisés la veille contre la Hongrie. Après la défaite tricolore (32-31) et un match à couper le souffle, Eric Baradat, l'entraîneur adjoint de l'équipe de France, expliquait ce qui s'était vraiment joué, outre l'accession en finale : «La Corée est atypique parce qu'on ne la croise jamais, sauf lors des Jeux ou des championnats du monde. Leurs équipes ne sortent pas d'Asie.» Pendant les 25 premières minutes, la France a eu le match en main. Le jeu se développait ­ d'un côté comme de l'autre ­ à une vitesse supersonique, les Bleues transperçant le rideau adverse presque à loisir. Baradat : «La Corée a une particularité, très peu usitée en Europe : une défense très étagée, dynamique, qui creuse des chau