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Libération
Interview

«On ne s'invente pas le jour de la compétition»

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publié le 28 août 2004 à 1h55

Athènes envoyé spécial

Recordman d'Europe du 400 m haies et champion du monde en 1997 à Athènes, Stéphane Diagana a pris sa retraite «sportive» juste avant les Jeux et officie à Athènes comme consultant de France 2. Il livre son diagnostic sur l'athlétisme français.

Est-on revenu à la situation de crise qui régnait après Sydney ?

C'est un trompe-l'oeil. Si on se fie aux têtes d'affiche, cela ressemble à Sydney. Mais ce ne sera pas zéro médailles et c'est important, d'autant que nos possibles succès (l'interview a été réalisée jeudi, peu avant le bronze de Keita, ndlr) viendront d'athlètes que le grand public ne connaît pas encore beaucoup. Naman Keita, Ladji Doucouré, etc.

Mais les têtes d'affiche...

Il y a sans doute eu des erreurs, essayer de les analyser maintenant aurait, je crois, des conséquences néfastes. Une piste, tout de même : nous avons été sur la brèche deux années de suite, d'abord pour faire un bon résultat aux championnats d'Europe de Munich et puis pour les Mondiaux à Paris en 2003. Nos athlètes ont surinvesti sur l'événement, Baala l'a dit. Certains en ont payé le contrecoup. D'autres n'ont pas très bien géré le succès. A eux de savoir s'ils veulent redevenir performants.

Robert Poirier, le DTN, évoque un déficit dans la préparation et le soutien psychologiques des athlètes...

Il y a certainement un déficit de savoir-faire en ce domaine par rapport au savoir-faire technique. Mais je ne crois pas trop à des intervenants extérieurs. Une formation plus pointue des co