Athènes envoyé spécial
Samedi, en finale des poids mouche (51 kg), Jérôme Thomas n'a pas surmonté l'épreuve du feu. Le Cubain de service, Yuriorkis Gamboa, lui a administré une véritable correction (38-23) et a rappelé une demi-heure avant que son compatriote Odlanier Solis ne remporte l'or en 91 kg qui étaient les vrais patrons de la boxe amateur. Dimanche, Cuba a encore pris trois fois l'or : en 60 kg avec l'immense Mario Kindelan, désormais double champion olympique en plus d'être champion du monde sans discontinuer depuis 1999, en 48 kg avec Yan Varela Bhartelemy et en 54 kg avec Guillermo Rigondeaux, qui «bisse» Sydney ; plus l'argent en 64 kg avec Yudel Johnson et en 69 kg avec Lorenzo Aragon.
Légèrement dominés par la Russie lors des Mondiaux 2003 de Bangkok (Thaïlande), les boxeurs cubains ont repris le manche. Tous ont expliqué leur domination par la culture, l'atavisme, «la pratique dès le plus jeune âge» (Solis). Ces médailles rendent donc justice à Cuba, où la boxe est le sport national. «Et où les gars ne passent jamais pros, ce qui permet de travailler avec le même boxeur sur plusieurs olympiades», précise le directeur technique national français, Dominique Nato, qui a mis au point un protocole d'entraînement commun un an dans un pays, un an dans l'autre avec les boxeurs cubains.
Après leur victoire olympique, Varela Bhartelemy et Guillermo Rigondeaux ont consciencieusement remercié la patrie. Pour Athènes, on ne sait pas ; mais, aux derniers Mondiaux, les