Athènes envoyé spécial
Sur un mur d'immeuble, juste en face du centre de presse d'Oaka, une banderole rouge étoilée et ces mots, hier : «Merci aux athlètes chinois. A vous revoir à Pékin, 2008.» Pendant près de trois semaines, le message avait été d'encouragement : «Bienvenue aux athlètes chinois.» Des tissus ou des drapeaux aux couleurs de la république populaire de Chine, le public en a vu partout à Athènes. Dans les stades. Les hôtels. Les cafés. Au village olympique. Au village média. Comme un avant-goût du raz de marée qui se prépare à domicile.
Subtil balancement. L'empire du Milieu n'a pas raté ses JO grecs : il est deuxième au nombre de médailles d'or, derrière les Etats-Unis, troisième derrière la Russie en nombre absolu. Dans un interminable discours liminaire, bien dans la double tradition de la hiérarchie confucéo-communiste, Yuan Weimin, le président du Comité olympique chinois (COC), a analysé, sport par sport, discipline par discipline, les résultats de ses 639 athlètes présents à Athènes. Conclusion : «Nous avons trois médailles d'or de plus qu'à Sydney et des médailles de toutes couleurs dans beaucoup plus de compétitions. Donc nous progressons, notamment dans des secteurs où n'existions pratiquement pas, mais nous n'avons pas encore la première place. Ce qui ne veut pas dire que nous ne pourrons pas la prendre un jour.»
Tout l'art de la diplomatie chinoise (sportive, en l'occurrence) tient dans ce subtil balancement entre la modestie apparente et le contenteme