Athènes envoyé spécial
Pour la dernière journée des Jeux, les médias grecs chassaient hier le journaliste étranger. Question répétée comme une supplication : «Alors, on n'était pas capable de le faire ?» Si on pose la question à Jacques Rogge, le président du Comité international olympique (CIO), autant ouvrir la bouteille de retsina dans les tavernes : «Ils ont vraiment fait un travail fantastique. Je suis très, très content des Jeux», a déclaré le chirurgien flamand, particulièrement enthousiasmé par le village olympique, «le meilleur de l'histoire des Jeux olympiques».
Armada policière. A priori, Rogge dispose de toutes les informations «remontées» par les dizaines de petites mains du CIO éparpillées sur les sites. Si la Grèce avait totalement loupé ses Jeux, il lui aurait été difficile d'être aussi laudatif. Et, de fait, ça ne s'est pas si mal passé. Les explosions, tant redoutées, du système de transport relativement modeste, comparé à d'autres capitales européennes ou du réseau de communication n'ont pas eu lieu. Faute d'alerte grave sur le front du terrorisme interne ou international, on ne saura jamais et qui pourrait s'en plaindre ? si le 1,23 milliard d'euros dépensé par les autorités dans le domaine de la sécurité aurait trouvé sa justification. L'énorme armada militaro-policière déployée sur tous les sites et dans les zones sensibles n'a pas été si pesante : des contrôles systématiques, certes, mais assez souples, sans effet parano trop stressant. D'expérie