Dix ans après sa première victoire à Flushing Meadows, le «Kid de Las Vegas» peut-il redevenir le «King de New York» ? Andre Agassi a 34 ans et il a parfois donné l'impression, cette année, que cette saison de plus était peut-être celle de trop. Battu en demi-finale de l'Open d'Australie (où il était invaincu depuis trois éditions), incapable de gagner le moindre titre au printemps, piteusement sorti au premier tour à Roland-Garros, forfait à Wimbledon... Pour mieux renaître au coeur de l'été et remporter le Masters Series de Cincinnati. Sa première victoire depuis mai 2003. C'était début août, à trois semaines de l'US Open, et ça ne pouvait pas mieux tomber pour la confiance de l'homme aux huit titres en Grand Chelem. «J'ai dû lutter cette saison et je ne peux dire ce que cette victoire signifie pour moi, c'est extraordinaire», commentait-il après son succès. Il n'a pas dit que l'US Open qui démarre aujourd'hui serait son dernier, mais parier sur le contraire serait risqué. Et l'on a du mal à l'imaginer s'aligner une dernière fois à New York avec la motivation à marée basse.
Andre Agassi a 34 ans mais il reste sans doute l'un des meilleurs joueurs du circuit sur surfaces dures. Sur lesquelles sa qualité de retour et sa science de l'échange peuvent en écoeurer de beaucoup plus jeunes. Andy Roddick l'a été à Cincinnati. Mais à l'US Open, il défendra son titre. Et dans la fournaise new-yorkaise, il cherchera à devenir le premier à conserver sa couronne depuis Patrick Rafter en