Pour avoir participŽ ˆ une bagarre afin de rŽcupŽrer un scooter volŽ, Michel Adam, 31 ans, a perdu son emploi en juin. Il travaillait pour SPGO, (SŽcuritŽ prŽvention Grand Ouest) qui l'a licenciŽ pour un refus d'agrŽment prŽfectoral au motif que son nom figurait au fichier Stic de la police (syst?me de traitement des infractions constatŽes), comme trois autres coll?gues (LibŽration du 13 aožt). Hier, le conseil de prud'hommes de Cherbourg (Manche) a reconnu qu'il s'agissait d'un Çlicenciement abusifÈ et d'une ÇprocŽdure vexatoireÈ. Il a ordonnŽ sa rŽintŽgration immŽdiate en CDI. Pas de commentaire de la part de SPGO, dont la direction restait, hier, injoignable au si?ge de Saint-Arnoult, pr?s de Deauville (Calvados).
ÇAu-dessus des loisÈ. L'entreprise sous-traite les rondes de sŽcuritŽ et la surveillance de plusieurs sociŽtŽs. EDF et Eurotunnel figurent parmi ses clients les plus importants. Dans la profession, l'entreprise est surtout rŽputŽe pour les nombreuses procŽdures prud'hommales dans lesquelles elle est impliquŽe. Difficile de savoir prŽcisŽment combien. Des responsables syndicaux avancent Çplus d'une centaine de dossiersÈ pour ces derniers mois. Les plus polis d'entre eux cataloguent SPGO comme Çbo”te ˆ probl?mesÈ, qui Çse croit au-dessus des loisÈ. Mais cela pourrait se retourner contre elle : ÇOn a appris que la commission nationale d'Žthique d'EDF Žcartait SPGO de tous ses prochains appels d'offres, parce qu'elle ne joue pas le jeu du socialÈ, tŽmoigne Olivier Me