Marseille de notre correspondant

Deux fois humilié par Valence ces derniers mois ­ la cité espagnole a grillé sa rivale phocéenne pour l'organisation de la Coupe de l'America 2007 et le FC Valence a battu l'OM en finale de la Coupe d'Europe de l'UEFA ­, Marseille s'est vengé hier en balançant, pour la première prérégate en flotte de la Cup, un vent du tonnerre de Dieu. 18, 20, 22 noeuds, voire 25 à 30 noeuds par rafales, ça a donné très fort. Mais pour ça, il a fallu attendre : le vent tournait sans arrêt et le départ, prévu à 12 h 40, n'a eu lieu qu'à 15 h 20, pour une seule course sur deux prévues. «Ah çà ! il nous a fait tourner en bourrique», soufflait après l'arrivée Nicolas Texier (Alinghi).

Des conditions limites. Le vent n'en faisait donc qu'à sa tête (de noeuds). Et après, il a tout fait péter. Le premier bord au portant a fait un maximum de dégâts. Demandez au Défi français : quatre spis explosés. Alinghi aussi a déchiré l'un des siens sur le premier empannage. Emirates a, lui, préféré abandonner un spi au large. Rentrer en limitant la casse est rapidement devenu l'objectif : il reste six jours de prérégates et trois ans avant la Coupe. Patience et prudence, personne n'a navigué à fond, plutôt en reprise d'entraînement. Certains auraient aimé plus de castagne, mais la manche fut belle.

A ce petit jeu, la course, dans des conditions qui auraient été qualifiées de limites en Nouvelle-Zélande l'an passé, donne une hiérarchie sans surprise : Alinghi, le tenant, finit en t