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Libération

Pieds trop tendres

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publié le 6 septembre 2004 à 2h01

La première sortie officielle de la Bleusaille a tourné au bizutage. Prévisible ? «On ne s'attendait pas à gagner 4-0 ou 5-0», répond le sélectionneur Raymond Domenech. S'attendait-il pour autant à être tenu en échec par la modeste équipe d'Israël ? Sans doute pas. Et, au lendemain de ce match disputé dans un Stade de France clairsemé, le sentiment reste contrasté. A la frustration teintée de nostalgie a succédé une résignation indulgente. Une clémence de rigueur pour une équipe qui cumulait samedi soir 19 sélections de moyenne (dont 136 pour les seuls Vieira et Henry). Raymond Domenech ne demande pas autre chose. «J'aurais préféré que nous marquions ce petit but, concédait-il, mais, je le répète, nous sommes en phase de reconstruction. Alors oui, on peut critiquer ce 0-0, le résultat est essentiel, mais il ne faut pas oublier la manière, qui est importante : ce soir, on a eu du coeur, de l'envie, et on a vu les bases, et c'est là-dessus qu'il faut travailler.» L'ancien entraîneur des Espoirs affichait après le match un optimisme réconfortant : «On a quand même eu de bons moments et on ne peut pas reprocher aux joueurs d'avoir manqué de combativité.» Des occasions de but, si. Ainsi, en première mi-temps, Patrick Vieira, William Gallas ou Thierry Henry laissaient échapper l'opportunité de débrider leurs jeunes collègues, logiquement crispés en début de rencontre. «On a eu un peu de mal à se libérer», concédait l'arrière gauche Patrice Evra. Claude Makelele, 31 ans et 34 sélec