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Libération

Grèce-Turquie: «un match qui sent la poudre» entre les éternels rivaux

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Des violences avaient suivi la défaite grecque face à l'Albanie.
publié le 8 septembre 2004 à 2h02

Athènes correspondance

Des Jeux olympiques, il reste encore les carrés de pelouse greffés sur le béton de la capitale. Les beaux idéaux qui vont avec ont déjà fané. Samedi soir, la rentrée des nouveaux champions d'Europe a tourné au règlement de comptes. Grâce à deux buts inscrits dans les dix premières minutes, l'Albanie ­ 94e nation mondiale au classement de la Fifa ­ a battu la Grèce (2-1) à Tirana pour son premier match de qualification pour le Mondial 2006. Et, ce soir, la Grèce reçoit la Turquie, autre rival de toujours.

Pour les supporters, cette première défaite est une tragédie grecque à la sauce albanaise. Sur l'île ionienne de Zakynthos, Panagiotis Kladis, un Grec de 22 ans né à Chicago, a tué d'un coup de couteau un Albanais de 20 ans qui fêtait la victoire. «Les Albanais ont simplement cru qu'ils pouvaient agiter leurs drapeaux comme les Grecs pendant l'Euro», déplore Pantelis Boukalas, l'éditorialiste du quotidien Kathimerini. A Athènes, la célébration a également tourné à la bagarre générale sur la place Omonia, où 200 Albanais s'étaient rassemblés pour fêter ce résultat inattendu. La police a dû séparer les deux camps à l'aide de gaz lacrymogènes.

«Ces actes de violence sont étrangers à l'idéal du sport et au climat de fête et de fraternité que nous avons démontré avec l'organisation des Jeux olympiques», a déclaré le porte-parole du gouvernement. Certains Grecs ont l'orgueil chatouilleux, et pas seulement dans les travées des supporters. Parmi les officiels, le