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Libération

A Marseille, le vent l'a emporté

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publié le 13 septembre 2004 à 2h07

Marseille de notre correspondant

Le coup de vent a frappé à 2 h 40, hier. Miniouragan, 65 noeuds mesurés dans le port de Marseille. Après une semaine de prérégates achevée la veille, les bateaux de la Coupe de l'America dormaient tranquilles, au sec sur le quai, posés sur leurs bers (supports), sans grand harnachement, comme chaque soir. La veille, BMW Oracle était rentré au port avec une banderole «Merci Marseille». Prématuré. Car la bourrasque a jeté trois bateaux sur le flanc, et les meilleurs : BMW Oracle, Emirates Team New Zealand et Alinghi, détenteur du trophée. Curieusement, les trois autres (K-Challenge, Le Défi et Shosholoza), nettement moins performants sur l'eau, ont été beaucoup plus résistants à terre.

Coque percée. Les plus atteints sont les Néo-Zélandais. «J'ai déjà subi bien des choses, mais perdre un bateau à terre, jamais !» ironisait hier Grant Dalton, le patron du syndicat kiwi. Pour la prochaine prérégate, qui débute le 5 octobre à Valence, Team New Zealand pourrait déclarer forfait : «Je vais faire du ski en Nouvelle-Zélande», annonce déjà Dalton. Car Team New Zealand est tombé sur un conteneur en acier, qui a percé la coque au niveau du mât. «Ça me paraît impossible à réparer à temps pour Valence, et peut-être impossible à réparer tout court», soupire Dalton. Le second bateau est à Auckland (Nouvelle-Zélande) : «Six semaines de voyage sont nécessaires. On n'a pas d'option de secours.» Selon les organisateurs, le syndicat pourrait essayer d'affréter un a