Monza envoyé spécial
Rien ne les arrête. Malgré un choix de pneus erroné pour Rubens Barrichello, et un tête-à-queue de Michael Schumacher dans le premier tour, les Ferrari ont triomphé devant leur public de tifosi (100 000 spectateurs), pour une fois dans le désordre, avec le Brésilien vainqueur devant l'Allemand. Une véritable marée rouge et jaune a déferlé au pied du podium afin de fêter les deux hommes qui rêvaient d'une telle apothéose pour célébrer une saison magique au cours de laquelle les monoplaces de la Scuderia se sont avérées irrésistibles.
Hier dans leur fief milanais, théâtre du Grand Prix d'Italie depuis 1950 (à l'exception de 1980), les Ferrari ont obtenu leur huitième doublé cette année et l'une de leurs plus belles victoires.
Averses. Dimanche matin, le parc de Monza est noyé de brume et d'humidité. Les milliers de tifosi déjà dans la place, les pieds dans l'eau, les cheveux dégoulinants, errent à la recherche d'un abri. Débarquant de leurs hélicoptères ou de leurs confortables berlines, les pilotes s'attendent, eux, à vivre un après-midi difficile si les averses orageuses persistent.
Vers midi, le ciel de la Lombardie se dégage, mais la piste reste détrempée par endroits. Moins d'une heure avant le départ, tous les directeurs sportifs sont encore en briefing pour déterminer la meilleure façon d'aborder une course qui s'annonce périlleuse. Sur la grille, le ciel laisse enfin passer un chaud soleil.
La plupart des pilotes font alors le choix, risqué, de partir a