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Libération

Pékin, ascension en courts

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publié le 13 septembre 2004 à 2h07

Pékin de notre correspondant

Il y a encore quelques semaines, pas un Chinois n'aurait été capable de citer le nom d'un joueur de tennis de son pays. Depuis cet été, cette époque est bel et bien révolue, et ce sport jusqu'ici laissé dans l'ombre s'apprête à connaître une bien plus grande visibilité en Chine grâce au premier vrai tournoi de tennis open de Pékin, qui a démarré samedi dans un stade entièrement refait à neuf. Une manifestation organisée au prix fort, avec en ligne de mire les Jeux olympiques de 2008 qui se tiendront dans la capitale chinoise.

Elitiste. L'été a été bénéfique aux tenniswomen chinoises avec la médaille d'or surprise de Li Ting et Sun Tian Tian en double féminin aux JO d'Athènes, mais aussi la performance de Zheng Jie à Roland-Garros, la première chinoise à se hisser en huitièmes de finale dans un tournoi du Grand Chelem. Les responsables du tennis chinois espèrent profiter de cette soudaine publicité, qui flatte l'ego national, pour promouvoir ce sport jusque-là considéré comme trop élitiste.

«En Chine, le tennis est un secteur où le soleil se lève», explique joliment Zhang Xiaoning, dont la carte de visite indique qu'il est tout à la fois le secrétaire du Parti communiste chinois pour le tennis, le secrétaire général de l'Association du tennis chinois, et le vice-président de la fédération asiatique. Responsable politique et sportif, il revendique une progression rapide du tennis chinois depuis une décennie, avec, désormais, des millions de joueurs am