Madrid, de notre correspondant.
Zidane et Figo absents pour blessure, Raul et Beckham sur le banc, deux expulsions, un penalty manqué par Ronaldo et un entraîneur écumant de rage au regard du «jeu médiocre» offert par les siens. Tels furent les ingrédients de la défaite (0-1), samedi, d'un Real Madrid méconnaissable face à l'Espanyol de Barcelone, un club qui, ces dernières années, lutte contre la relégation. Depuis sa cuisante déroute européenne (0-3), la semaine dernière face au Bayer Leverkusen, le club merengue est «en crise», selon la presse. D'autant que, dimanche soir, selon la radio Ser, le nouvel entraîneur, José Antonio Camacho a présenté sa démission, s'estimant «sans force pour mener à bien sa mission». Il a jusqu'à aujourd'hui pour réfléchir.
S'agissant du Real Madrid, meilleur club du XXe siècle selon la Fifa, institution «galactique» au dire de Florentino Perez, son mégalomaniaque président, il n'en faut pas plus pour sombrer dans la stupeur. «Qu'arrive-t-il au Real ?» s'interrogeait hier Marca, le principal quotidien sportif espagnol, qui s'étonne de voir «une telle apathie parmi les joueurs». Sport, quotidien catalan favorable à un FC Barcelone en pleine euphorie, se frotte les mains : «Le Real Madrid est touché profondément, tant au niveau des résultats que du jeu. Le pire est qu'il ne donne aucun signe de récupération.»
Dette épongée. Déprime passagère ou malaise profond ? Trop tôt pour le dire, bien sûr, au terme de trois journées de Liga, mais, d'ores et dé