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Libération

Hamilton pris la main dans le sang

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publié le 22 septembre 2004 à 2h14

Le champion olympique américain du contre-la-montre, Tyler Hamilton, leader de l'équipe suisse Phonak, a été déclaré positif sur la Vuelta pour avoir eu recours à une transfusion sanguine. Si la contre-expertise se révèle positive, Hamilton risque deux ans de suspension. A 33 ans, cette sanction sonnerait alors le glas de sa carrière.

Le dopage sanguin est employé depuis les années 70. Remis à la page ces dernières années, il permet d'augmenter le taux de globules rouges et d'améliorer le transport d'oxygène dans le sang. Si son cas est confirmé, Hamilton serait le premier sportif contrôlé positif pour cette transfusion «homologue» (sang fourni par un donneur compatible), grâce à la récente validation d'un test. Selon Patrick Laure, chercheur associé en sciences du sport à l'université d'Orsay, «la méthode de détection est fondée sur le vieux principe qui consiste à différencier la répartition des antigènes de surface des globules rouges. En cas de transfusion, cette répartition est alors modifiée». Toujours selon Patrick Laure, «cette méthode est très fine puisqu'elle permet de constater des variations de globules rouges de l'ordre de 5 %». C'est cette «modification» qui aura été relevée par les analyses effectuées par le laboratoire de Lausanne sur le vainqueur en 2003 de Liège-Bastogne-Liège, quatrième du Tour la même année.

Tolérance zéro. Concrètement, deux cas peuvent se présenter : le coureur peut se faire réinjecter son propre sang ou il trouve «un donneur compatible».