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Libération

Shangai, an I

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publié le 24 septembre 2004 à 2h16

Shanghai, envoyé spécial.

De chaque côté de la rivière Huangpu aux eaux boueuses, deux époques se regardent. Sur la rive gauche se dresse le Bund, avec ses immeubles classés dont les façades Arts-Déco des années 30 se colorent à la lumière des néons projetée par les immeubles de verre ultramodernes de Pudong, rive droite. En quelques années, ce quartier des affaires est devenu la vitrine de Shanghai. Sa tour de télévision et son essaim de buildings alentour (3 500 ont été construits en dix ans) sont déjà presque aussi connus que la ligne de gratte-ciel de Manhattan. Depuis quelques semaines, une multitude de panneaux publicitaires, accrochés aux façades, balisant les immenses artères de cette ville tentaculaire, vantent le moindre produit ayant un rapport avec la Formule 1.

Impossible d'échapper à ce matraquage publicitaire. Et rares sont ceux dans cette ville de près de 14 millions d'habitants qui ignorent que le premier Grand Prix de Chine de Formule 1 se déroule ce week-end dans un faubourg éloigné. Tout aussi rares sont ceux qui savent exactement de quoi il s'agit. C'est que la Chine ne revendique aucune culture dans le domaine du sport automobile.

Frénésie. L'attribution de cette nouvelle manche du championnat du monde a pourtant donné lieu à une farouche bataille entre Pékin et Shanghai. Dès qu'il a été question d'organiser un Grand Prix de F1 en Chine, il y a quelques années déjà, la capitale fut bien sûr la première candidate. Mais entre la ville de la politique qui dét