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Libération

Califano et le Stade toulousain divorcent aux prud'hommes

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publié le 25 septembre 2004 à 2h17

Toulouse, de notre correspondant.

Il aurait préféré «l'argent» au «respect de sa signature» : Christian Califano ne serait donc qu'un vilain petit «traître à la grande famille du rugby». De retour de Nouvelle-Zélande après la saison 2001-2002, ce pilier droit est effectivement parti jouer chez les Anglais du Saracens plutôt que de revenir à la mêlée toulousaine comme il s'y était engagé par contrat avant de s'envoler pour les antipodes. Le Stade toulousain le colle du coup aux prud'hommes et lui demande 500 000 euros de dommages et intérêts.

Ingrat. Les avocats du Stade, Mes Mariez et Matheu, jouent les hommes blessés : l'ex-première ligne aurait «insulté» et même «cocufié» le club. L'ingrat aurait oublié tout ce que ce dernier a pu faire pour lui, comme «continuer à employer sa maman comme concierge» pendant son séjour à Auckland. «Nous sommes déçus par le comportement de ce garçon», plaident-ils encore.

Les violons d'un improbable code d'honneur du rugby à l'ancienne ne suffisent toutefois pas à couvrir la très sonnante logique financière des clubs professionnels dans laquelle le Stade toulousain baigne aujourd'hui jusqu'au cou. Pour le tribunal, il s'agit de savoir si le contrat signé par les deux parties en 2001 est «légal» ou bien «nul et sans effet». Mais, au passage, le juge des prud'hommes apprend surtout qu'en 2001 le pilier droit a eu une rémunération brute annuelle garantie de 218 000 euros dont 43 % en salaire direct et 57 % en «droits d'image».

Ces droits, versés di