Guy Forget avait placé cette demi-finale Espagne-France de Coupe Davis, disputée à Alicante, sous le signe du coup de poker en alignant Fabrice Santoro en simple. Paul-Henri Mathieu l'avait entamé en remportant son bras de fer contre Carlos Moya. L'interruption, pour cause d'obscurité, du deuxième simple entre Fabrice Santoro et Juan Carlos Ferrero, a transformé le tout en partie d'échecs.
Prudence. La deuxième journée de la rencontre, ce samedi, démarrera sur des bases comptables simples et a priori favorables à la France, qui mène une victoire à zéro alors que Santoro et Ferrero sont allés se coucher sur un score de deux sets à un en faveur de l'Espagnol et égalité dans la quatrième manche (6-3, 6-1, 1-6, 3-3 après 2 h 23). Mais à qui profite l'interruption ? Peut-être plus à Ferrero, dont les derniers états de service sur le circuit ne laissent pas penser qu'il a cinq sets dans les jambes, les bras et la tête, et qui voyait revenir sur lui Fabrice Santoro. Et il est à peu près certain que cette première journée inachevée ne fait pas les affaires de Guy Forget.
On sait le capitaine français plutôt père la prudence. Répugnant à aligner un joueur à la fois en simple et en double dans une rencontre de Coupe Davis. Les circonstances forfait de Sébastien Grosjean, méforme d'Arnaud Clément, relégué au rang de joker à Alicante l'avaient pourtant obligé à une révolution culturelle : Fabrice Santoro, le meilleur Français du moment, ferait son retour en équipe de France après sa m