Un homme au talent si immense ne pouvait prononcer ses adieux à la selle que dans un endroit à sa mesure. L'idée de la salle parisienne de l'Olympia s'est alors imposée comme une évidence. «C'était une sorte de clin d'oeil», a dit Richard Virenque, très en forme. Ce dernier tenait «surtout à ne pas faire l'année de trop, pour ne pas donner l'image d'un coureur sur le déclin».
Joies et tristesses. Le grimpeur le plus populaire de France, étant arrivé «au bout de ses rêves», est alors longuement revenu sur ces années «pleines de joies et de tristesse» et sur l'affaire Festina. On s'était toujours interrogé sur la fameuse conjonction des astres en ce funeste mois de juillet 1998 qui avait ébranlé la Grande Boucle. Richard a jeté un nouvel éclairage sur l'affaire : «Si je n'ai pas gagné le Tour cette année-là, c'est qu'il y avait une bonne raison : car quand c'est pas le jour, c'est pas le jour !» On ne pouvait pas dire mieux.
Interrogé dans la foulée sur les progrès de la lutte antidopage, Richard a adressé une requête : «Ce serait bien que les autres sports se mettent à la hauteur du vélo en la matière. Et je sais de quoi je parle !»
Les nouveaux retraités du vélo se lancent dans le journalisme (Laurent Jalabert) ou dans la direction sportive (Bjarne Riis). Mais rarement dans la carrière de diplomate et c'est un événement rarissime de rejoindre le Quai d'Orsay à 35 ans, «après vingt années de vélo».
Pourtant, le Belge Jan Peeters, vice-président des laboratoires Omega-Pharma, qui