Athènes, de notre correspondante.
«On va inaugurer la première trêve paralympique de l'histoire», s'attriste Martin Arnaud. Le Français, directeur artistique de la cérémonie de clôture, ne cache pas qu'il avait prévu un programme festif. Raison pour laquelle l'organisation avait retenu la société française ECA2, à qui on doit notamment les festivités du passage à 2000 autour de la tour Eiffel. «Mais avec ce qui s'est passé, on ne peut décemment pas prévoir de lancer de ballons, de feux d'artifice et tout le toutim.»
Hier, le comité organisateur (Athoc) a pris la décision d'annuler la cérémonie de clôture des XIIes Jeux paralympiques après l'accident tragique qui a coûté la vie à sept adolescents. Les collégiens se rendaient à Athènes pour assister aux compétitions. L'accident s'est produit à Kamena Vourla, dans le centre du pays, lorsque l'autobus qui transportait une quarantaines d'ados de 15 ans et leurs quatre professeurs, a percuté un camion circulant en sens contraire. En plus des sept tués, 31 ados ont été légèrement blessés. L'organisation, qui avait d'abord annoncé une minute de silence à la mémoire des victimes, a vite saisi la triste ampleur de la nouvelle et demandé aux Français de revoir le déroulement de la cérémonie. «Il s'agit quand même d'enfants, poursuit Martin Arnaud. En plus, la Grèce a été très touchée par le drame de la prise d'otages de l'école de Beslan, en Russie.» Conséquence pratique : la cérémonie entièrement repensée sera «sobre, belle et forcé