Marcellino Lucchi s'attendait bien à être l'attraction du week-end en se rendant sur le circuit de Sepang pour disputer le Grand Prix de Malaisie au guidon d'une Aprilia 250. Et le pilote essayeur de la marque vénitienne, âgé de 47 ans, ne s'est pas fait prier pour remplacer au pied levé le San-Marinais Poggiali, blessé à la jambe par des éclats de verre alors qu'il jouait au squash au Qatar, la semaine dernière.
Poivre et sel. «Cela fait bizarre de se retrouver sur un circuit pour disputer une course, a-t-il dit vendredi après la première séance d'essais officiels. Je ne pilote plus de 250 cm3 depuis 2001, année de mon dernier grand prix, au Mugello près de Florence. C'est difficile de se réhabituer à ces machines quand on ne monte plus que sur des Moto GP de 1 000 cm3.» Mais Lucchi qui, à l'époque, avait réussi à remporter le Grand Prix d'Italie à la barbe des Biaggi et Capirossi, ne s'en fait pas plus que ça : «Cette moto-là, c'est moi qui l'ai fait évoluer. Elle n'a pas beaucoup changé.» Taquiné pour ses cheveux poivre et sel dans un milieu où les pilotes ont souvent trente ans de moins, l'ancien chauffeur de camion-poubelles de San Vittore di Cesena a retrouvé tous ses vieux amis. «Je ne réalisais pas combien tout cela me manquait, avoue-t-il après avoir réalisé le douzième temps. Je sais que je suis un peu la mouche blanche ici. Je fais l'objet de nombreux paris dans le paddock. Il y a des caisses de vin en jeu.» Puis pour faire taire les railleurs de son âge qui se tei