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Libération
Portrait

Takuma Sato, la mécanique du fluide

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publié le 9 octobre 2004 à 2h30

Malgré l'absence de tout suspense, le Grand Prix du Japon va se dérouler dimanche, à guichets fermés à Suzuka. En dépit de l'annonce d'un typhon, contraignant les organisateurs à fermer le circuit samedi et à reporter les préqualifications à dimanche matin (deux heures du matin en France), les organisateurs japonais ont procédé à un tirage au sort pour l'attribution des billets, la demande excédant nettement l'offre limitée à 150 000 places pour des raisons de sécurité. L'explication : Takuma Sato, le pilote de l'écurie BAR-Honda. Jamais un pilote japonais n'a été aussi brillant et régulier en Formule 1. A lui seul, il a marqué autant de points en championnat (31) que ses douze compatriotes qui ont participé au moins une fois à un Grand Prix. Mieux, à 27 ans, Sato possède une énorme marge de progression. Son style encore heurté et approximatif dans certaines circonstances en est la preuve. Sans doute parce que Takuma, fils d'un avocat et d'une comédienne, a découvert la course automobile sur le tard.

Tour de France. Enfant, il dévalait les ruelles de son quartier de Tokyo, sa ville natale, au guidon d'un vélo. Il s'imaginait plus tard grimper en danseuse le Galibier ou le mont Ventoux avec le peloton du Tour de France à ses trousses. Passionné de vélo, il voulait devenir coureur professionnel, tout en regardant les Grands Prix de F1 à la télévision. A l'époque, la course automobile le fait rêver, mais il se dit que ce monde n'est pas le sien. Jusqu'au jour ou le hasard l'asso