Au tournant des années 2000, l'homme lige du football allemand, Franz Beckenbauer, avait demandé à ce que les «grands» pays européens de football soient pour partie exemptés des éliminatoires des grandes compétitions, eu égard à leur supériorité supposée. Samedi, les «grands» pays européens ont mangé. A commencer par l'Italie dans le groupe 5, battue (1-0) devant une assistance confidentielle ­ 9 000 spectateurs ­ à Celje par la Slovénie. «En dehors d'une dizaine de minutes en seconde période, nous avons fait l'essentiel du jeu et n'avons jamais été en difficulté, a commenté l'entraîneur transalpin Marcelo Lippi. Même un nul aurait été injuste.» La Slovénie est en pole position, la Norvège revient dans la course grâce à sa victoire (1-0) en Ecosse : les Italiens vont souffrir pour arracher leur visa pour l'Allemagne.

Dans le groupe 1, les Pays-Bas ont été accrochés (2-2) en Macédoine. La République tchèque a battu (1-0) la Roumanie, qui reste en tête : le dénouement s'annonce passionnant. Le plus fou, samedi, s'est déroulé au Rheinpark de Vaduz, où le vice-champion d'Europe portugais rencontrait le Liechtenstein. Les hommes de Scolari menaient 2-0 à la mi-temps. Avant de se faire rejoindre (2-2) par une joyeuse bande d'amateurs trentenaires, ce qui a déclenché la fureur de la presse portugaise. «La blague de l'Europe», a titré hier le quotidien sportif A Bola, alors que son confrère Record s'acharnait : «La nuit de l'humiliation pour une équipe ridicule.» Dans le groupe 3 des