Ainsi donc, par la force des choses, Chypre est devenue une destination à haut risque pour l'équipe de France qui y offrira demain (1) sa quatrième prestation des éliminatoires du Mondial 2006. Force est de constater que la propension à dramatiser l'état de santé des Bleus de Raymond Domenech après trois éternuements n'a d'égale que le déficit d'auscultation crédible du corps tricolore dans le passé récent (l'Euro 2004). Avec deux nuls (Israël et Eire) et une victoire (2-0) contre les îles Féroé, la situation réelle de l'équipe de France n'a (encore ?) rien de catastrophique, étant à égalité de points avec la Suisse, l'Eire et Israël (2). Elle n'est pas non plus dans une situation moins enviable que certaines autres pointures du continent tels l'Italie (battue par la Slovénie), les Pays-Bas ou le Portugal (tenus en échec par la Macédoine et le Liechtenstein).
Passé. Il fut des temps où une situation identique aurait été vécue comme une période faste avec du bon pain blanc sur la table. Seulement voilà, après quasiment quatre ans d'une euphorie discontinue, dans le contexte de bégaiement (du jeu) actuel, c'est le poids du passé triste qui domine, et Chypre résonne plutôt sèchement. En octobre 1988, après un nul (1-1) à Nicosie, dans ces mêmes qualifications du Mondial 1990 en Italie (auquel les Bleus ne participèrent pas), Henri Michel, sélectionneur des Bleus depuis 1984, avait dû jeter l'éponge.
Cette fois, si la tête de Raymond Domenech n'est pas sur le billot, sa marge de m