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Libération

Domenech veut conforter le groupe

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publié le 15 octobre 2004 à 2h35

Raymond Domenech rêve certainement d'être à la tête d'une sorte de gang autarcique et indestructible, mauvais, soudé dans l'effort et dans la peine. Il n'y est pas encore. Quand Robert Pires a été sorti par le sélectionneur des Bleus à la mi-temps du match gagné mercredi (2-0) à Nicosie, il a choisi de bouder dans un vestiaire avant d'attendre ses deux coéquipiers d'Arsenal (Thierry Henry et Patrick Vieira) dans la voiture d'un dirigeant du club londonien. «J'espère bien qu'il était de mauvaise humeur à cause de sa sortie, a expliqué hier Domenech. C'est plutôt sain. Après, chacun manifeste sa déception comme il veut. Si je ne peux pas changer un joueur en cours de match, dites-le moi.»

A Chypre, Domenech et ses hommes se sont épargnés une crise. Ils ont gagné du temps. «Quatre jours d'entraînement plus deux matchs amicaux», a précisé le sélectionneur ; soit ce qui sépare la victoire de Chypre du stage qui précédera le prochain match comptant pour les éliminatoires 2006 des Bleus, le 26 mars face à la Suisse. Hier, le sélectionneur a fait un geste fort envers son groupe en indiquant que les matchs amicaux à venir ne serviront pas à tester des nouveaux («c'est désobligeant pour ceux qui viennent») mais à conforter les présents et mettre en lumière les «automatismes» : «Il faut avancer, se retrouver, faire quelque chose ensemble.» Le véritable enjeu ne se situera pas sur la pelouse, mais en dehors : si Domenech est soumis au même régime que ses prédécesseurs, c'est une cascade