Ajaccio envoyé spécial
Sébastien Loeb et son coéquipier Daniel Elena ne pouvaient pas mieux commencer le Tour de Corse. Troisième vendredi soir à l'issue de la première étape, l'équipage français ne s'inquiétait pas trop d'être précédé par les deux pilotes Ford, François Duval et Markko Martin, qui, eux, n'ont plus rien à perdre. La Citroën Xsara de Loeb est bien placée dans la perspective du titre mondial des pilotes de rallye, mais aussi des constructeurs. L'autre pilote Citroën, l'Espagnol Carlos Sainz, est quatrième. Le seul véritable danger, le Norvégien Petter Solberg (Subaru), est septième à plus de deux minutes de la première place. Une place dont Solberg a besoin pour préserver ses chances au championnat.
Talkie-walkie. Guy Fréquelin, le directeur sportif de l'écurie française, d'ordinaire si prudent, n'a pas réprimé un petit sourire de satisfaction en prenant connaissance du verdict du chronomètre. Se déplaçant en hélico sur les «spéciales», armé d'une batterie de chronomètres, d'un téléphone satellitaire, d'un talkie-walkie, d'un téléphone portable et d'un thermomètre (pour la température de la route), Fréquelin, le nez sur les virages et l'oeil sur chaque voiture qui passe, ne rate rien des efforts des pilotes. Incrédule, il a assisté à l'effondrement, au fil de la journée, du Norvégien, champion du monde en titre et vainqueur des trois derniers rallyes.
Fréquelin s'est contenté d'une déclaration diplomatique pour tirer le bilan du premier jour. «Je suis ravi, mais