Voilà donc Valentino Rossi, vainqueur du Grand Prix d'Australie en MotoGP et champion du monde pour la sixième fois. Ce quatrième titre d'affilée dans la catégorie reine des deux-roues a pourtant une tout autre saveur car, cette fois, le défi était bien supérieur aux autres années. Passé chez Yamaha après avoir eu des mots avec Honda, Rossi n'a pas manqué l'occasion de prouver que son pilotage était bien pour quelque chose dans les cinq titres remportés sur des Honda. Ce pied de nez qui doit le faire sourire, car il correspond à son esprit incroyablement fantaisiste, véritable bouffée d'oxygène pour une compétition qui cherche à faire parler d'elle à tout prix et qui se trouve toujours confinée dans l'ombre de la F1.
Circuit fétiche. A 25 ans, «Vale» a rejoint les grands noms du passé tels Giacomo Agostini ou Mike Hailwood. Hier matin à Phillip Island, il a battu sur le fil l'Espagnol Sete Gibernau, le seul pilote à pouvoir l'empêcher d'être couronné. Gibernau, passé sur le banc des «ennemis» de Valentino Rossi depuis le Grand Prix du Qatar lorsque l'Italien fut rétrogradé en fond de grille de départ à cause d'une réclamation déposée par le team de l'Espagnol (Libération du 11 octobre), s'est battu jusqu'au bout, passant à deux reprises l'Italien dans les derniers tours. Mais il a dû s'incliner devant la persévérance de ce phénomène du pilotage. Rossi, également champion du monde 125 et 250, signe son 100e podium et redonne à Yamaha un titre mondial qui lui faisait défaut dep