L'Europe passe ce soir par la Turquie pour l'Olympique lyonnais. Le champion de France en titre se déplace à Istanbul pour y défier le Fernebahçe, champion de Turquie, nation européenne et reconnue comme telle en matière de sports. Les hommes de Paul Le Guen, invaincus depuis le début de saison toutes compétitions confondues (dix matchs en Ligue 1 et deux en Ligue des champions), ont un moral d'acier. «L'OL sera présent s'il continue sur cette voie, non seulement cette année mais dans les deux ou trois années à venir», explique le président du club rhodanien, Jean-Michel Aulas, avant d'ajouter : «Si nous restons humbles, nous pouvons continuer à rêver sur les deux tableaux.» L'emblématique dirigeant lyonnais, insatiable grand communicant, aime rêver à haute voix. Sa songerie l'emmène chaque début de saison sur le toit de l'Europe ou «au moins en quart de finale», précise-t-il.
Surprenant leader. Ce prosélyte de l'ultralibéralisme appliqué au football, militant malheureux de la cotation en Bourse des clubs, ne jure d'ailleurs que par cette lucrative compétition, véritable usine à gaz dans un calendrier toujours plus copieux, mais qui rapportera au vainqueur de cette édition une somme avoisinant les 15 millions d'euros. Face aux Lyonnais, les champions de Turquie, actuels leaders de leur championnat, sont des habitués de la formule et, ultime ironie, cotés en Bourse. Des Turcs, troisièmes du groupe D à un point de leurs visiteurs du soir, qui restent sur une défaite aux allures