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Libération
Interview

«Un entraîneur doit aimer ses joueurs avant lui-même»

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publié le 23 octobre 2004 à 2h41

Samedi après-midi, dans le cadre de la première journée de la Coupe d'Europe, le Stade français affronte le club anglais de Gloucester. Avec Fabien Galthié, son ancien demi de mêlée comme entraîneur. L'ex-capitaine des Bleus fait le point sur sa nouvelle fonction et sur son sport en constante évolution.

Comment vous sentez-vous dans la peau d'entraîneur?

Je me sens dans mon élément et je trouve cette activité passionnante. Mon premier bilan personnel est très positif. C'est difficile mais captivant. Pourtant, au départ, je voulais vraiment tourner la page et quitter le microcosme du rugby. Me prouver que j'étais capable d'exister ailleurs, dans un autre univers, et autrement. Mais les appels répétés de Max Guazzini (président du Stade français, ndlr) ont fini par me convaincre.

Entraîner certains joueurs avec lesquels vous jouiez, est-ce un avantage ou un inconvénient ?

Aucun des deux. Je connais très bien les joueurs et le fait d'avoir joué avec eux me permet de les aimer, de les admirer. Cela ne m'empêche pas de les mettre remplaçants ou de leur dire qu'ils n'ont pas été bons. Aujourd'hui, je suis devenu un peu juge alors qu'avant j'étais dans le même moule qu'eux. J'assume ce rôle même si, quand je vois la réaction de certains qui ne sont pas retenus, cela me rend triste.

Quelles qualités spécifiques doit avoir un entraîneur?

Il doit connaître le rugby et être compétent. Il doit d'abord aimer ses joueurs avant de s'aimer lui-même. Il doit diriger un groupe. Il doit être psychol