Cholet envoyé spécial
La semaine dernière, sur le parking jouxtant la salle de la Meilleraie, l'arrière du Cholet basket, Frédéric Ferchaud, 24 ans, s'est offert une petite virée dans ses années de formation. Il était question d'un poisson qui pourrit pendant un mois au fond d'une casserole («on a dû la balancer aussi»), d'un reportage télé qui part en sucette, du créole appris auprès d'un compagnon de chambrée. Le genre de souvenirs qui n'a de sens que pour celui qui les raconte. Sauf que presque tous ses coéquipiers les partagent. Lors de la dernière intersaison, le club a fait un pari délirant, qui lui vaut d'ailleurs d'être regardé du coin de l'oeil par tout le basket français : relever le défi de la Pro A avec 80 % de l'effectif formé en son sein.
«Culture de systèmes». Il y a celui qui n'est jamais parti, Claude Marquis, international depuis septembre. Celui qui vient «retrouver le plaisir et le niveau» après un exil doré à Strasbourg en 2001, David Gauthier. Ceux que Cholet a sacrifiés après leur formation (Akpomedah, Bardet, Ferchaud) qui ont dû aller prouver ailleurs qu'ils tenaient la route. Et un roi de 36 ans, parti «chercher [ses] galons» sur les terrains de l'Euroligue (un titre en 1993) et les parquets olympiques (médaille d'argent en 2000) avant de revenir boucler la boucle : Jim Bilba. Ferchaud : «On m'a mis de côté en 1999. J'ai dû faire mes preuves au troisième échelon à Mâcon. Puis au deuxième à Mulhouse. Je ne vois pas pourquoi j'en voudrais au club. Avant