A dire vrai, la titularisation des frères Bergamasco sur le côté gauche de la ligne de trois-quarts du Stade français n'apparaissait pas comme une option des plus sécurisantes face à Gloucester, actuel troisième du championnat d'Angleterre et l'un des principaux concurrents des Parisiens pour la qualification en phase finale de la Heineken Cup. Car si Mauro, l'aîné, flanker de formation, avait déjà occupé à trois reprises le poste d'ailier de la sélection italienne, Mirco, le cadet, bien qu'il ait évolué parfois au centre de la Squadra azzurra (et une petite demi-heure dans le Top 16), n'offrait pas des garanties défensives inexpugnables (nul n'a oublié les deux plaquages manqués sur Imanol Harinordoquy lors du dernier France-Italie). Seulement, à l'évidence, la marge de manoeuvre de Fabien Galthié (qui découvrait l'Europe en tant que coach) était limitée. Liebenberg, Poulain, Hernandez, Corleto, Sarramea blessés, Galopin non qualifié : l'ancien capitaine du XV de France se devait d'improviser. Ce qui ne manquait pas, bien sûr, de le tracasser. «Les matchs de Coupe d'Europe représentent un niveau intermédiaire entre les championnats nationaux et les rencontres internationales, confiait-il. Nous allons donc nous efforcer de franchir au mieux ce nouveau palier. Ce qui me rassure, c'est que l'évolution du Top 16 nous a bien préparés à disputer des matchs d'une plus grande intensité.»
Ainsi, après une période de flou artistique compréhensible, accentuée par le handicap d'un vent