Biarritz-Leicester : 23-8 (20-3).

Biarritz. 2 E, Martin Aramburu (24e), Marlu (29e) ; 2 T, 2 P (13e, 44e), 1 D (40e +3), Yachvili.

Leicester. 1 E, Rabeni (49e) ; 1 P, Goode (4e).

Envoyé spécial à Biarritz

Solidarité, volonté, générosité. Le vestiaire du Biarritz Olympique résonnait à l'unisson au sortir d'un combat titanesque qui a vu les Basques arc-boutés à cinq mètres de leur ligne pendant les quinze dernières minutes d'une rencontre qu'il leur était interdit de perdre. Dissipées les rumeurs de mauvaise ambiance colportées par la presse («Les médias écrivent ce qu'ils veulent», lâche un Serge Betsen fataliste, auteur d'une grosse prestation) ; oubliée la défaite teintée d'humiliation contre l'irascible voisin bayonnais («Un derby n'est pas tout à fait un match comme les autres, mais c'est derrière nous désormais», confirme le flanker du XV de France). Samedi soir, le collectif biarrot rasséréné faisait bloc et fête, uni par une performance dont il était à même de mesurer l'ampleur.

Soucieux d'appliquer à la lettre les consignes de Jacques Delmas, l'entraîneur des avants («Contre Leicester, il conviendra de se montrer créatifs et non pas attentistes comme contre les Wasps»), les Rouge et Blanc, emmenés par le deuxième ligne international Jérôme Thion, ont fait preuve d'une énorme envie face à l'une des meilleures équipes du championnat anglais, deux fois victorieuse de la Coupe d'Europe (2001, 2002) et comptant en ses rangs cinq champions du monde, dont son leader Martin Johnso