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Libération

Valentino Rossi, la star boulimique

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publié le 1er novembre 2004 à 2h49

Valence envoyé spécial

Valentino Rossi aura donc largement réussi son pari avec Yamaha. En remportant, hier en Espagne, sa neuvième victoire cette saison, le pilote italien égale le nombre de victoires décrochées l'an dernier au guidon d'une Honda. Le feu d'artifice que lui ont réservé à Valence les 120 000 spectateurs est venu embrumer quelques minutes un circuit qui n'a, aujourd'hui, d'yeux que pour le sextuple champion du monde. Pour la première fois en Grand Prix, les organisateurs ont dû mettre en place des barrières à proximité des boxes et de l'espace réservés à Rossi pour faire face aux fans incontrôlables. Ce week-end, Rossi est devenu le pilote mythique que l'Europe attendait. Les talentueux Espagnols qui ont terminé en beauté leur saison sur la piste Ricardo Tormo sont restés dans l'ombre d'un pilote surdoué devant lequel chacun a depuis longtemps tiré chapeau bas, à défaut de pouvoir le combattre.

Electron libre. Face à ce trop-plein de compliments, de spectacle et de contrats à huit chiffres, le monde de la moto est partagé entre ceux qui admirent les prouesses du gamin de Tavullia, et ceux qui ragent d'impuissance devant l'habileté du prodige. Les anciens champions sont bluffés par la solidité psychologique de ce garçon de 25 ans. Pour Kenny Roberts, triple champion du monde, Rossi possède une telle force mentale qu'il est capable de relever n'importe quel challenge. Tout comme Giacomo Agostini (huit titres mondiaux), qui retrouve un peu sa jeunesse. Michael Dooh