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Libération

Peugeot et Citroën ferment le tiroir-caisse

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Les deux marques de PSA abandonneront le championnat du monde des rallyes en 2006, trop cher dans un secteur économique à la peine.
publié le 6 novembre 2004 à 2h54

«Ce n'est pas la première fois qu'on arrête une compétition pour aller vers une autre. Sur le moment, c'est dur, il y a beaucoup de déception mais pas vraiment de révolte.» Deux jours après l'annonce officielle, jeudi, du retrait de Peugeot et de Citroën du championnat du monde des rallyes (WRC) fin 2005, la réaction de ce cadre important de Peugeot-Sport traduit bien la culture dominante du milieu. La bonne ou mauvaise santé des groupes et multinationales de l'automobile dicte sa loi, généreuse ou restrictive, aux grandes écuries officielles qui leur sont rattachées. Guy Fréquelin, patron de Citroën-Sport, champion du monde des constructeurs pour la seconde année consécutive, mettra probablement du temps à digérer la décision de ses «patrons». Comme son «protégé», Sébastien Loeb, devenu le 17 octobre, en Corse, et après seulement deux saisons complètes, un des seize champions du monde «pilote». Mais ni l'un ni l'autre n'ont hurlé au scandale ou à l'injustice.

«Monsieur Foltz (président de PSA) doit composer avec un marché automobile difficile. De plus, on a un peu de mal à voir ce que nous réservent les prochaines années. L'arrêt des rallyes est donc une décision que je regrette mais que je comprends et accepte. Le groupe n'a plus les moyens de faire du WRC», a indiqué le premier alors que le jeune Alsacien avouait un peu partout sa résignation face à des événements le dépassant.

Règlements. S'il a été finalisé il y a une dizaine de jours, le choix des trois hommes composant