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Libération

Morose fin de saison en terre australienne

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publié le 12 novembre 2004 à 2h59

Contrairement à la tradition qui vaut pour chaque fin de saison, l'ambiance n'est pas à la fête à l'occasion du dernier rallye du championnat du monde qui se dispute ce week-end en Australie. C'est au contraire dans la morosité générale que les équipes s'affrontent aux antipodes. Malgré le revirement du constructeur américain Ford, qui a confirmé sa présence dans le Mondial des rallyes pour au moins quatre années supplémentaires, le retrait annoncé des firmes Citroën et Peugeot à la fin de la saison 2005 a jeté la consternation parmi les acteurs essentiels de la discipline.

A commencer par les principaux animateurs du championnat, les pilotes des deux constructeurs français et surtout le boss du sport chez Citroën, Guy Fréquelin, qui ne se fait pas à l'idée de devoir quitter les routes du monde entier dans douze mois. Il ne s'explique toujours pas la motivation réelle justifiant la brutale décision de ses patrons. «Pourquoi ? Je ne sais pas. Le marché automobile est difficile, le futur est incertain, reconnaît toutefois Fréquelin. Nous devons accepter la décision. Mais je suis triste pour Sébastien [Loeb], pour l'équipe. C'est difficile pour eux de digérer. Ils avaient fait un tel travail ces deux dernières saisons. On doit aussi comprendre que le sport automobile est avant tout une discipline industrielle et qu'elle est conditionnée par la marque qui nous emploie.» Alors que l'heure de la retraite n'a pas encore sonné pour cet ancien pilote dont on compare la réussite à cell