Un an presque jour pour jour après une demi-finale franco-anglaise de Coupe du monde sinistrée, le XV de France affronte son homologue australien bien déterminé à se faire pardonner le rendez-vous au sommet manqué de Sydney. Comme, de leur côté, les Wallabies n'ont toujours pas digéré le fait d'avoir laissé échapper un troisième titre suprême devant leur public (face aux Anglais, qui plus est), et qu'ils viennent également de faillir dans le récent tournoi des Tri-nations, ce match entre le vice-champion du monde 2003 et le champion d'Europe 2004 prend des allures de combat des frustrés. D'où la probabilité, pour les spectateurs du Stade de France, d'assister à une rencontre spectaculaire entre deux équipes partageant «une même philosophie offensive» (dixit Eddie Jones, le coach des visiteurs) et prétendantes sérieuses à la conquête de la Coupe du monde 2007 en France. Echéance que Jones estime néanmoins encore trop éloignée : «Nous commencerons à nous préparer un an avant l'événement. Pour l'instant, contentons-nous d'apprendre à voyager et à imposer à l'extérieur le jeu que nous jouons chez nous.»
«Sans complexe». Côté français, l'avis est à l'opposé. «Si nous voulons être champions du monde dans trois ans, affirme le manager général Jo Maso, il faut commencer dès maintenant à gagner des matchs et s'habituer à battre n'importe quel adversaire. A commencer par l'Australie samedi.» «L'Australie est une équipe d'expérience, avec notamment sa charnière Gregan-Larkham qui totali