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Libération

Les Bleus terminent l'année au milieu de tirs croisés

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publié le 17 novembre 2004 à 3h02

Lundi, à l'heure où les derniers Bleus rejoignaient Clairefontaine pour y préparer la partie amicale de ce soir face à la Pologne (1), Robert Pires faisait oeuvre d'attrition. Convoqué au siège de la fédération pour avoir arboré les couleurs de son sponsor personnel au lieu de celles de l'équipementier officiel des Bleus devant les caméras de Téléfoot, au lendemain du match nul (0-0) contre l'Eire, le Gunner a expliqué, à l'issue de soixante-quinze minutes d'audition, qu'il comprenait «tout à fait» : «J'ai présenté mes excuses. Je n'avais l'intention de nuire à personne. Je suis peut-être passé par-dessus le règlement, mais l'expérience a été utile et je ne recommencerai plus.» Voilà. Il n'a pas été question des déclarations «désintégrantes» formulées contre son sélectionneur, Raymond Domenech (2). Pires n'a parlé que de son sweat-shirt. Ce 10 octobre, c'est pourtant sa casquette qui avait aimanté les regards. On pouvait y lire : «Guilty», «coupable» en anglais.

A ce jour, ils sont deux (Mikaël Silvestre s'y est mis dimanche) à avoir brossé en creux le tableau d'une équipe de France où l'on ne se parle pas ; gangrenée par les non-dit ; l'infantilisation dont les cadres estiment faire l'objet et la faiblesse de ses matchs. Il ne faut pas s'y tromper : si la situation personnelle d'un Pires en méforme explique qu'il est monté au feu plutôt qu'un autre, il y a une palanquée de joueurs qui n'en pensent pas moins. «Je n'ai pas été du tout choqué, a expliqué cette semaine Willy Sag