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Libération

Les Bleus n'ont pas offert de but à Thierry Roland

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publié le 18 novembre 2004 à 3h03

France-Pologne 0-0

Où était véritablement l'événement footballistique français hier soir ? Au Stade de France de Saint-Denis avec les Bleus qui ont concédé un nul (0-0) à la Pologne pour leur dernier match, amical, de l'année ? L'événement était plus sûrement sur l'écran de télé, sur TF1, où Thierry Roland, 67 ans, commentait son dernier match international. Rideau tiré sur quarante-trois ans d'indéfectibles services à la cause de l'équipe de France, soutenue assure-t-on 351 fois verbalement, depuis un certain Bulgarie-France de novembre 1961. Virtuose du direct quoi qu'on en pense, Thierry Roland et ses onze Coupes du monde au compteur a choqué certains par ses propos toujours chauvins (ce qu'il revendique), gras (ce dont il s'étonne), limite racistes (ce dont il se défend) ; scandalisé d'autres par son incompréhensible passivité lors du drame du stade Heysel de Bruxelles (39 morts lors de la finale de Coupe d'Europe Juventus-Liverpool en mai 1985 où il n'a pas bougé de sa chaise de commentateur) ; amusé plus d'un avec des phrases devenues cultes telles que :«fauché comme un lapin en plein vol» ou «ils ne passeront pas leurs vacances ensemble».

«Ça va aller, Dimitri». Son «poujadisme» incarnait tout entier le foot populaire tel qu'il se raconte devant le zinc. De polémique en polémique, Thierry Roland est devenu la voix du foot à la télé. Un acteur à part entière du ballon rond, signant autant d'autographes que Platini ou Zidane en leur temps, mais beaucoup plus que Pires ou