São Paulo de notre correspondante
Mercredi soir à Quito, le Brésil champion du monde a subi sa première défaite en cinq matchs des éliminatoires du Mondial 2006, en s'inclinant 1-0 face à l'Equateur. La seleção était privée en la circonstance de son étoile montante, Robinho, 20 ans, mis en congé par son club, Santos, après le kidnapping de sa mère, Marina de Souza, le 6 novembre. Marina Silva de Souza, 43 ans, femme de ménage jusqu'à la réussite de son fils se trouvait chez des amis à Praia Grande (sud de l'Etat de São Paulo) lorsque deux hommes armés se sont infiltrés dans la résidence, demandant qui était la mère du joueur avant de l'emmener avec eux.
Les enlèvements contre rançon ont fait 375 victimes au Brésil en 2003, sans compter les innombrables «enlèvements éclair», qui consistent à faire effectuer à la victime, menacée d'un pistolet, un rapide tour de distributeurs de billets. Le 11 novembre, Robinho a demandé à la police d'abandonner une enquête qui s'enlisait dans les fausses pistes et les rumeurs, afin de pouvoir négocier directement avec les kidnappeurs. Depuis, rien ne transpire, mais Marina de Souza n'a toujours pas été libérée.
Les précédents. Si forte soit-elle, la passion du foot ne met plus ses vedettes à l'abri de la violence dans ce pays miné par les inégalités sociales. Certes, les cas sont rares. Mais Ronaldo et Romario eux-mêmes n'y ont pas échappé. Il y a quelques années, ils se sont fait braquer par des assaillants armés qui leur ont volé leur voiture