Dans le groupe des vingt-deux tricolores, ils ne sont que trois à avoir battu l'Argentine : Sylvain Marconnet, Fabien Pelous et Olivier Magne. Par contre, tous connaissent parfaitement les joueurs argentins. Treize des vingt-six Pumas présélectionnés contre la France évoluent en effet dans le Top 16. «En tant que titulaires, souligne le manager général Jo Maso, ils sont donc meilleurs que certains de leurs coéquipiers français.»

«J'ai la chance de jouer avec Gaitan et Martin Arramburu, ce sont deux perles au centre de la ligne de trois-quarts», remarque quant à lui le deuxième ligne biarrot Jérôme Thion, qui n'a pas oublié sa première sélection sous le ciel argentin : «Première défaite aussi, avec pas mal de gueulantes et de remises en question pour n'avoir pas bien respecté les consignes.»

Cette fois-ci, les Bleus sont résolus à suivre attentivement les instructions. Car, comme le résume crûment Jean-Baptiste Elissalde : «Après avoir battu l'Australie, ce serait con de perdre contre l'Argentine.» Le demi de mêlée du Stade toulousain s'avoue d'autant plus motivé qu'il sait que la partie ne s'annonce pas facile face à Agustin Pichot, numéro 9 du Stade français. «Je l'ai joué récemment en championnat, se souvient-il, et nous avons eu quelques prises de bec. C'est un teigneux, il va me chercher. Gare à ne pas péter les plombs. Je ne dois surtout pas l'écouter.»

«Attention à ne pas tomber dans leurs travers, confirme Imanol Harinordoquy, les Argentins sont truqueurs, il faudra se m