Sans faire de vagues, le Suisse Roger Federer est en passe de se construire un palmarès digne des plus grands joueurs de l'Histoire. Pour la deuxième année, il a remporté l'épreuve des Masters en s'imposant en finale face à l'Australien Lleyton Hewitt (6-3, 6-2). Un épilogue disputé sous le ciel menaçant de Houston (Etats-Unis), comme depuis une semaine.

Orages. Les huit joueurs retenus pour cette épreuve clôturant la saison n'ont pas cessé de jongler avec les orages et la pluie. Federer, lui, a douché ses adversaires les uns après les autres. Et que la finale se soit déroulée au meilleur des trois sets à cause de la pluie plutôt qu'en cinq n'y a rien changé.

Roger Federer termine l'année 2004 comme il l'avait entamée, en irrésistible vainqueur et en incontestable n° 1 mondial. Malgré cette impitoyable domination, le Suisse fait l'unanimité auprès de ses pairs qui louent son jeu mais également sa personnalité.

A 23 ans, Roger Federer a remporté trois des quatre épreuves du grand chelem, ce qui n'était plus arrivé depuis 1988 avec le Suédois Mats Wilander. Il s'est imposé sur rebond ace australien de Melbourne, l'herbe de Wimbledon et le ciment de Flushing Meadow. Son unique dérapage, Federer l'a effectué sur la terre battue de Roland-Garros, seule surface sur laquelle il n'est pas totalement à l'aise.

Onze titres. Malgré ce faux pas porte d'Auteuil, le Suisse affiche des statistiques étonnantes. Cette année, il a gagné 74 matchs (comme Andy Roddick), 11 titres et 13 finales d'af