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Libération

Le Brésil comme à la maison à Lyon

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publié le 23 novembre 2004 à 3h07

Lyon de notre correspondant

C'est devenu un rituel. Lorsqu'ils reviennent du pays, les Brésiliens de l'Olympique lyonnais rapportent chacun une valise pleine de haricots secs : ils n'en trouvent pas en France, du moins pas à leur goût. En onze ans, des centaines de kilos ont ainsi voyagé dans les bagages des sept joueurs brésiliens recrutés par l'OL. Une filière qui se perpétue. Ce soir, contre Manchester United, dans l'avant-dernier match de la première phase de la Ligue des champions, trois pourraient fouler la pelouse d'Old Trafford (Cris, Juninho, peut-être Nilmar). Une vraie Bresilian connection.

Qui commence en 1993, lorsque Bernard Lacombe ramène du Brésil un certain Marcelo, défenseur, qui jouera quatre années à Lyon et recevra une ovation monstre lors de son dernier match. Le président Jean-Michel Aulas lui propose alors de représenter l'OL au Brésil. Marcelo envoie chaque trimestre un rapport sur des joueurs à suivre. Leurs capacités, leur mentalité et leurs propriétaires : «Les banques et les sociétés peuvent acheter des parts, alors il faut savoir à qui appartient la jambe droite, à qui appartient la jambe gauche», précise Bernard Lacombe, conseiller d'Aulas.

Accompagnement. Quand l'OL cherche un libero, en 2000, un an après avoir débauché Sonny Anderson de Barcelone, Marcelo propose cinq joueurs. Lacombe vient les voir jouer, choisit Edmilson, et appelle Aulas pour lui promettre un «Laurent Blanc avec dix ans de moins». Affaire conclue. Quelques mois plus tard, le