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Libération

L'OM en vrille, Anigo s'éjecte

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publié le 24 novembre 2004 à 3h09

Marseille de notre correspondant

Au Vélodrome de Marseille, une photo montre José Anigo, alors joueur, sponsorisé par... le zoo de Marseille. Le club devrait rééditer ce maillot, désormais un collector. A cause d'un simple communiqué, diffusé hier soir, sur le site Internet de l'OM: «José Anigo a décidé de quitter l'équipe première. Cette décision a été acceptée par Pape Diouf. L'ancien Minot continuera de travailler au sein de la direction sportive du club. Albert Emon, épaulé de Jean-Philippe Durand, assurera l'intérim au moins jusqu'au match contre Nantes», samedi. Donc, Anigo, 43 ans, a sauté. Qui d'autre? Diouf, le manager général? On le garde sous le coude: ce sera probablement le prochain fusible. Avant de toucher, s'il le faut, tout en haut, à Christophe Bouchet, le président plus que jamais fragilisé.

Car Anigo qui se retire, cela ne règle rien. C'est tout le système Bouchet qui vacille. Arrivé au printemps 2002, Bouchet voulait parier sur la durée. Hélas, il a brûlé son deuxième entraîneur plus vite que le premier, Alain Perrin. Encore une fois, l'actionnaire principal, Robert Louis-Dreyfus, s'est planté. Son tort: faire confiance à trois débutants. Journaliste, Bouchet n'a jamais dirigé un club. Agent de joueurs, Diouf n'a jamais opéré le recrutement pour une équipe, ni assuré sa direction sportive. Entraîneur du centre de formation à l'OM, Anigo n'a jamais coaché un club de L1. Et à l'OM tout est plus dur.

Anigo a pour lui d'être marseillais: le public ne le sifflai