Jean-François Lamour est content. Le ministre de la Jeunesse et des Sports a salué, jeudi, le premier exercice de la nouvelle Fondation du sport, créée sous l'égide de la Fondation de France, soulignant la nouveauté de ce «lieu de dialogue» entre mouvement sportif, entreprises et pouvoirs publics afin de «faciliter l'insertion de ceux qui pratiquent le sport».
La loi sur le mécénat du 1er août 2003 s'applique aussi au sport, ouvrant aux entreprises de nouvelles exonérations fiscales. Pierre Dauzier, ex-PDG d'Havas et président de la fondation, a réuni dix partenaires qui mettent dans la corbeille 2 millions d'euros. Il y a là des entreprises engagées de longue date comme BNP-Paribas (tennis) ou la Française des jeux (cyclisme), ou intéressées par les événements sportifs comme le groupe TF1. «Le mécénat sportif axé autour du lien social est une idée nouvelle qui correspond à l'évolution des entreprises», convient Pierre Dauzier.
L'évolution du sponsoring sportif (Libération du 25 octobre) pousse les entreprises «à ne plus se contenter d'investir mais à s'investir dans le sport». La fondation a retenu quatorze dossiers qu'elle finance à hauteur de 10 000 euros par an pendant trois ans, la durée nécessaire pour pérenniser le plan. «Nous choisissons des projets exemplaires, essaimables dans d'autres sports ou d'autres quartiers», explique le délégué général de l'association privée. Parmi les premiers élus, autour des valeurs de civilité, un projet concernant la boxe dans le Val-d'