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Libération

Match nul entre la justice et la Juventus

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publié le 27 novembre 2004 à 3h12

Rome de notre correspondant

Depuis des décennies dans l'élite du foot européen, la Juventus Turin, championne d'Italie à 27 reprises, a décroché vendredi un autre titre. Celui du premier club italien reconnu coupable d'avoir recouru à l'EPO (érythropoïétine). Après trois ans de procès, le juge turinois Giuseppe Casalbore a condamné le médecin du club, Riccardo Agricola, a vingt-deux mois de prison et de suspension d'activité médicale pour «fraude sportive». Entre 1994 et 1998, il aurait administré de l'EPO ­ et d'autres médicaments ­ à plusieurs joueurs dans le but de modifier leurs performances sportives. L'administrateur délégué Antonio Giraudo, pour lequel le procureur Raffaele Guariniello avait requis deux ans et un mois de réclusion, a été blanchi. «Nous avons fait match nul à l'extérieur», a commenté l'avocat de la Juve, Chiappero, soulagé devant l'acquittement du principal dirigeant du club.

Bombardés. Ce verdict jette une ombre sur l'équipe qui, de 1994 à 1998, a remporté trois championnats d'Italie, une Ligue des champions et une Coupe intercontinentale avec Zinedine Zidane, Didier Deschamps, Gianluca Vialli ou Alessandro Del Piero. Ce sont ces deux derniers qui ont donné lieu au démarrage de l'enquête. En juillet 1998, l'entraîneur de la Lazio Rome, Zdenek Zeman, déclare : «Le Calcio doit sortir des pharmacies». Et s'étonne de «l'explosion musculaire» de Vialli et Del Piero. Le procureur Guariniello passe à l'offensive et ouvre une enquête. Au cours de l'été 1998, jo