Rome de notre correspondant
Avant même le début des épreuves (en février 2006), les Jeux olympiques de Turin sont soumis à l'effet boule de neige. Déjà assombris par la découverte d'un trou financier, puis par les querelles politiques entre les autorités municipales (centre gauche) et le gouvernement Berlusconi, les prochains JO d'hiver sont désormais dans la ligne de mire de la justice.
Il y a quinze jours, la brigade financière a en effet frappé à la porte de l'Agence pour les Jeux, chargée de réaliser les travaux de différents sites de compétition. Neuf personnes dont le président de l'organisme, Mimmo Arcidiacono sont soupçonnées d'avoir trafiqué des appels d'offres. Jeudi dernier, c'était au tour du Toroc (le comité d'organisation des JO) de recevoir la visite d'une vingtaine de carabiniers et d'officiers de la brigade financière. Mandatés par le procureur de Turin, Enrico Saluzzo, ils sont venus prélever les documents relatifs aux bilans et aux contrats du Toroc depuis 2000. Une même opération était simultanément organisée au siège du Comité olympique national italien (Coni) à Rome, dont les responsables relativisaient : «Les policiers ont simplement présenté une demande de documents relatifs au Toroc, demande tout à fait légitime qui rentre dans le cadre du travail du Coni en ce domaine.»
«Glissement de coûts». Pour l'heure dans ce dossier, aucune personne n'a été mise en examen. «A la base de cette procédure, il n'y a aucune hypothèse de délit mais seulement de vagu